EQUATEUR

Arrivés à 8h30 au poste frontière nous en sommes sortis à 15h…une queue incroyable à l’immigration…certainement dû au carnaval de la veille.




Heureusement le parking ou le camping car était parqué était juste en face et Natan à pu faire du vélo sur la petite place, et  les grands ont pu travailler.
Encore pas mal de monde très intéressé par notre voyage et la visite du camping car et bien sur Natan, comme toujours, pris en photos je ne sais combien de fois…on a l’impression de vivre avec une véritable star.
On a pu enfin rouler, mais à déjà 15h , pas très longtemps…le temps de retirer de l’argent et trouver une station tranquille pour la nuit.
 On a pu se régaler de viande grillée qu’une petite mamie faisait devant chez elle pour seulement 1 dollars, et discuter, ou raconter une énième fois notre voyage aux locaux toujours très curieux et pleins de questions.
On a roulé quelques heures dans des paysages très changeant, tantôt verdoyant tantôt sec, de jolis paysages et ces belles indiennes habillées selon la tradition, jupe, chemisier et chapeau juste posé sur la tête ou parfois d’un tissu plié en quatre…j’adore voir les femmes vêtues ainsi.













Nous avons trouvé notre petit coin de paradis au bord d’une lagune de cratère d’un volcan, à 3300m il fait relativement bon en journée et bien froid à la tombée de la nuit, les gamins en ont profité pour tester leurs bonnets et gants tout juste achetés, on a fait quelques photos des guadeloupéens emmitouflés…ont a pas l’habitude !!!
Une agréable soirée, dans un calme absolu.















 
Après cette petite pause bien méritée, direction Quito ou plutôt juste à côté à la fameuse « mitad del mundo »,on voulait éviter Quito mais on a fini par se retrouver dans les rues de la ville, a notre grand désarrois ,puis on a enfin pu sortir de là et trouver la direction de la moitié du monde.






En fait pas grand-chose à voir si ce n’est cette boule représentant la terre et la légendaire ligne jaune ou tout le monde fait des photos et bien sûr on n’a pas échappé à cette règle…d’autres visites sont possibles mais tout est payant et assez cher…surtout à 5 !!
On a quand même bien déliré a se prendre dans toutes les positions les uns, les autres devant une ligne aussi jaune soit elle…












Puis la question de « ou va-t-on dormir cette nuit ??? » grande question quotidienne d’avant la tombée de la nuit…après avoir tourné, viré on a demandé au musée à côté de la mitad del mundo de dormir dans son parking pour visiter le musée le lendemain…et ils ont accepté, en sécurité, personnel vraiment super sympa.
La visite du musée était géniale, on a même eu une guide parlant français, encore mieux pour bien comprendre.
On a fait des expériences très ludiques, les grands ont adorés.
L’effet de coriolis, l’eau qui se vide d’un évier tourne à droite d’un côté de la ligne de l’Equateur, à gauche de l’autre côté de la ligne ,et tout droit sur la ligne, on a testé, et de voir à un mètre près ces changements ,cela est vraiment surprenant.
On a marché les yeux fermés sur la ligne… impossible, les pôles nous attirent de chaque côté et  l’on se trouve déséquilibré…alors que d’un côté ou de l’autre de la ligne on y arrive sans problème…très impressionnant !!














Ce musée était vraiment très intéressant et l’on a appris pas mal de chose sur les mœurs et coutumes des Equatoriens des montagnes, leurs habitats, leurs croyances et leurs costumes, certains vivent encore selon cette tradition, puis ceux de l’Amazonie comme les coupeurs de tête et de la façon dont autrefois ils pouvaient conserver les têtes de leurs conquêtes, et les porter en médaillon autour du cou, les têtes étaient ,une fois coupées, immergées dans plusieurs bains contenants des plantes, une dizaine…puis elle devenaient aussi petite qu’un poing mais conservaient toutes les expressions(rides, marques)même les cils et sourcils, puis  leurs bouches étaient cousues pour éviter aux mauvaises esprits de s’y introduire…on a vu un chef conservé ainsi, c’était étonnant, des centaines d’années, mais intact…on a malheureusement pas pu le prendre en photos, une autre tête moins bien, mais pas celle là.
La méthode est inconnu de tous, à part par les descendants des coupeurs de tête qui ne l’utilisent plus que sur des animaux, lors d’offrandes.

Toute la famille était contente de cette visite…vraiment bien.
Puis sur les coups de midi nous sommes partis vers les montagnes, voir le Cotopaxi …en fait on voulait camper près d’une lagune en face du cotopaxi et puis la piste pas spécialement mauvaise mais un peu chaotique et très étroite.
En demandant à des locaux descendant en pick up la durée pour aller à la lagune nous a dit 3h…pour faire 20km…  on a vite fait débrousser chemin à notre grand regret, mais les pistes au Costa ,on a donné…du coup on est retourné à la petite ville, chercher une lavanderia, faire quelques courses et l’on a fini….dans une station service pour la nuit…mais avec vue sur le Cotopaxi !!!
Face a cet échec, on a décidé ce matin d’aller au pied du volcan Chimborazo ,plus l’on s’approche, plus la route est belle, verdoyante, puis en montant de plus en plus sec, tout pleins de lamas en liberté, c’est génial…on grimpe jusqu’à 4300m et l’on s’installe face au volcan enneigé s’élevant, lui, à 6310m, il fait un froid de canard mais on part se promener pour voir de plus près les lamas ; ils sont un peu sauvages mais on arrive à les approcher de quand même très près, on est tout content.
Mais le vent glacial nous fait vite rappliquer au camping car ; en fin d’après midi le soleil illumine la neige au sommet du volcan au milieu d’un désert, c’est magnifique !



































Après ces 3 semaines de montagnes colombienne et Equatorienne, nous avons une petite envie de voir la mer et se réchauffer sur la côte …on passe deux jours à rouler dans le centre









et remontons jusqu’au nord du pays, proche de la frontière à Esmeraldas, la route est bien moins belle qu’en montagne, mais bien plate, ça nous change, des bananiers à perte de vue et des petites villes plutôt sales, ici  les maisons sont construites sur pilotis et la population est en majorité noire.












 On s’arrête à Atacames pour la nuit, mais nous sommes déçus, ce n’est pas super…il fait chaud, certes, mais aucun intérêt.


Dés le lendemain on va à Monpiché, et on aime bien ce petit village de pécheur, un peu touristique mais pas trop et surtout la magnifique vague au bout de la baie…dommage il y en a pas beaucoup mais le peu nous contente déjà, on ressort nos surfs, nos shorts…ça fait du bien !!












On reste un peu à Monpiché, puis plus de houle…alors on continue notre descente de la côte, Pedernales n’est pas spécialement beau, mais on aime bien quand même, petite ville ou l’on peut faire tout ce dont on a besoin, le camping car est garé face à la plage, et en fin d’après midi une ambiance agréable y règne, pas du tout touristique, très populaires ou les jeunes surfent, jouent au foot, les mamies papotent sur la plage et s’y promènent.
Les gens sont charmants et les petits jeunes viennent discuter avec nous…en plus les cevichés sont délicieux.







Puis on repart cette fois pour Canoas, touristique, mais sympa…on est face à l’immense plage, en face d’un resto/cabinas dont les propriétaires sont supers sympas, on passe quelques jours ici, il fait bon, un peu ventilé mais pas trop, le camion est sous les arbres, Natan peut aller et venir sur la plage, aucun danger…et les couchés de soleil sont superbes, on a l’impression d’être en vacances !!!












Puis c’est reparti… Manta, pas terrible mais on trouve un parking proche de tout, magasins, lavanderia, internet et d’où l’on peut poster les devoirs de Manéa…on y passe deux jours, le deuxième étant consacré à la recherche de gaz, on en trouve mais impossible de remplir notre réservoir avec embout américain, il nous en reste encore un peu mais plus pour longtemps…


On file a San Lorenzo à 30 minutes de Manta mais un havre de paix, petit village de pêcheur , on se gare face à la mer, pas un seul touriste




…des pêcheurs viennent nous voir, pour visiter notre casa rodante et discuter…je leur demande le prix du poisson et l’un d’eux revient avec pleins de poissons, quand je demande combien je lui doit, il dit « rien, ça n’a pas de prix… »rien à faire, il me dit que le poisson ils le vendent ailleurs, quand on est ici on ne paye pas le poisson…j’en profite pour faire le tri dans les vêtements trop petits de Natan et lui prépare un gros sac pour son petit garçon.
Le lendemain, il revient avec un plat de ceviché, car la veille je lui avais demandé la recette…un vrai délice.




















Les enfants et les jeunes du village viennent nous voir, aiment discuter et rentrer dans le camping car qu’ils trouvent super bien…on leur prête des surfs, ils sont ravis.
La vie est tranquille ici, le temps s’arrête, on est seul, garé face à la mer, bien frais, très agréable, le matin les pêcheurs débarquent, les femmes nettoient le poisson et des centaines d’oiseaux volent dans l’espoir d’en déguster quelques un.
Avec la marrée basse, des piscines se forment faisant le bonheur de Natan pour patauger avec sa planche.




On quitte la paisibilité de ce pueblo pour un autre, sur la route de nombreux petits villages de pêcheurs







…puis on fini à Montañita, loin d’être aussi serein, par contre la vague est superbe, on veut tout de suite la tester, le problème le monde…infernal ,et difficile de prendre une vague…de vrais chacals !!
Heureusement tout le long de l’immense plage il y a des vagues, loin d’être aussi bonnes mais un peu plus gérable car les surfeurs sont répartis, finalement on s’y réfugie .
On est parqué dans un terrain de cabinas, à côté de la plage, à 10 minutes du centre par la route ou par la plage.
Le centre, lui est incroyablement animé, des tas d’artisans locaux et venant des quatre coins d’Amérique du sud, principalement d’Argentine exposent leurs bijoux, sacs, et artisanat en tout genre, puis bien sûr les vendeurs ambulants de « batidos »(milk shake aux fruits), jus frais, empañadas, ceviché(poisson cru cuit dans le citron avec herbes et ptits legumes..hum,hum..),bref des rues piétonnes très vivantes et plutôt plaisantes, sans compter les petits restos, les boutiques…








On arrive 3 jours avant une compétition de surf, des surfeurs venant de toute l’Amérique latine, ce qui amène davantage de monde encore…il y a du spectacle !!
La plage est bondé, le centre également, on se croirai dans le sud de la France en plein été, sur la plage des vendeurs de tout et n’importe quoi, le touriste est roi ,il peut avoir envie de bières sodas ou jus frais, sandwiches, sucettes, cigarettes, vêtements, bijoux, lunettes, chapeaux, décos pour sa maison…et j’en passe…bref, absolument tout se vend sur la plage.
Les gamins aiment bien cette agitation, du surf tous les jours, se payent un petit jus frais après le sport puis les devoir, un petit tour dans le centre et une dernière cession de surf avant le couché du soleil …pas facile cette vie !!










Après plusieurs jours passés à montañita, nous avons envie d’un peu de fraicheur et surtout on a plus de gaz depuis 2 semaines, Ludo a bien essayé de remplir le tank en vidant une bouteille de gaz après avoir fait faire un adaptateur chez un tourneur fraiseur mais impossible…il semble qu’il n’y ai pas assez de pression pour pousser la valve…on s’est fait un peu peur à manipuler du gaz…pour rien.
Natan est malade depuis quelques jours, probablement un coup de froid dans la mer bien fraiche de Montañita  pas facile de le sortir de l’eau, il veut sans arrêt « faire du surf encore !! »et avec le soleil de plomb, on y reste volontiers.
Nous partons vers Salinas




 faire quelques courses, puis on rencontre sur le parking des français (lui équatorien) qui nous proposent de dormir devant chez eux pour la nuit…il fait une chaleur pas possible, on ne peut pas mettre la clim car si on met le générateur cela va faire du bruit pour les habitants, Natan est brulant de fièvre, il hurle, on ne sait pas quoi faire,alors on le pousse dans sa poussette pendant un moment, ça le calme, encore une mauvaise nuit…
Le lendemain on part en direction de Cuenca , on fait stop chez le médecin car Natan à mauvaise mine, toujours de la fièvre, toux et a un comportement inhabituel, complètement amorphe.
On passe tout de suite chez le médecin, sans rendez vous…Infection de la gorge, toux et fièvre, il est sous antibiotique ; on reprend notre route dans l’espoir de trouver du gaz sur la route de Guayaquil, mais aucune usine de gaz ne peut nous faire le plein car embout américain.
Entre temps on crève, on fini dans une station pour la nuit mais dans une autre roue on se prend un énorme clou et obligé de repartir pour la faire réparer…hé oui ce sont aussi les joies du camping car !!!
Aujourd’hui avant de repartir on a changé 2 roues pour être vraiment tranquille car elles étaient un peu usées, puis on commence à grimper dans les routes de montagnes, il fait plus frais…ça fait du bien, on traverse le parque nationale de las Cajas, magnifique, des montagnes, des lagunes et des lamas.












On arrive à l’entrée de Cuenca et on se gare rapidement car Natan est blème, on veut lui faire prendre l’air.
Puis c’est le début d’une déferlante de personnes qui veulent voir le camping car,on a mis un panneau « se vende »et l’on n’arrête pas de donner notre adresse mail…l’un deux vraiment très intéressé nous propose de passer la nuit dans le parking de son entreprise, puis à la solution pour transvaser du gaz dans notre tank…génial !!
Avec son frère ils vont chercher un embout et deux bouteilles de gaz chez eux puis en deux temps trois mouvements nous remplissent notre tank, …en fait ils font pareil que nous mais avec un embout différent permettant plus de pression pour pousser la valve et du coup le gaz passe... on est trop content.




 Puis nous donne le code la wifi.
Ensuite ils veulent absolument nous inviter à manger, à la bonne franquette dans le bureau de l’entreprise, sa femme a préparé un plat typique « un séco de pollo »,super bon…même Natan qui ne mangent pas depuis quelques jours veut manger .
Puis nous donne des œufs de codorniz, des oiseaux  qu’ils élèvent…ces gens sont adorables, ils nous font une offre pour le camping car.
Le lendemain ils nous font une offre plus élevée proche du prix que l’on veut le vendre…ils sont très intéressés.
On repart avec leurs numéros et nous disent que même si on ne veut pas leur vendre que l’on restera bons amis ,on se dirige vers le parc « las cajas »,on l’a juste traversé mais on veut se poser au milieu de la nature, Natan va mieux, on va pouvoir se promener voir les lamas.
On se gare sur un terrain plat sur un chemin menant à un sanctuaire, c’est calme, beau en pleine nature mais pas chaud, chaud, quand même cela fait du bien…













On a profiter pour poser avec les lamas...peu farouches,enfin un en tout cas!!
On voulait rester en pleine nature mais Natan dans la nuit nous a fait une grosse fièvre puis le lendemain pas si mal...alors on a pêché à la truite..