COLOMBIE

Nous voilà dans l'avion vers la Colombie.
SALUT PANAMA...

Je commence mes 35 ans au Panama et les finis en Colombie,je suis contente,un bien beau cadeau!

Natan qui avait tant hurlé la dernière fois est plutôt attentif aujourd'hui au décollage...


Puis content!!!








Nous arrivons à Cartagena à midi,et rapidement nous sommes à l'hôtel.
Les chambres ne sont pas franchement biens,mais un patio arborés permet à Natan de courir partout.
Puis nous partons à la découverte de Cartagéne.

Le centre historique est formé par la ville ancienne, protégée par onze kilomètres de murailles, par quelques forts et par l’imposante forteresse de San Felipe de Barajas, la construction militaire la plus importante de l’Amérique coloniale.
Classé au patrimoine de l'humanité de l'UNESCO,elle fut pendant prés de quatre siècles un bastion du Royaume d'Espagne en Amérique du sud.




























 Lendemain visite du fort.

Le château de San Felipe de Barajas est situé dans la ville au sommet de la colline de San Lazaro ,une place stratégique,on y aperçoit tous les chemins pouvant mener à une invasion de la ville de Carthagéne, par la terre ou par la baie donnant sur la mer des caraïbes.
Le château est protégépar les récifs du côté de la mer,et par des fossés côté terre.
C’est la plus grande forteresse construite par les espagnols pendant leur période coloniale en 1536.













Le bateau à 5 jours de retard,et comme le week end tout est fermé il faut attendre lundi.
On a largement le temps de continuer à visiter Carthagéne,le dimanche en fin d'aprés midi c'est encore plus beau.































Cela fait maintenant 3 jours que Ludo part à 8h du matin et ne revient que le soir...le camion est bien au port à nous attendre mais on ne peut pas le récuperer.
Panama n'a pas les même mesures (bien supérieures)qu'en Colombie et il ne font que se renvoyer la balle....on en a plus que marre (surtout Ludo),pourtant on a prit un monsieur trés bien,spécialisé dans l'importation,ils l'ont re mesuré mais le port de Panama refuse d'entendre, on est prêt à payer ...et pourtant on continue à galérer.
En espérant que Ludo revienne avec tout à l'heure...

Yahooooooo....ça y est on l'a enfin notre camion de voyage!!
Notre voyage va pouvoir continuer... vers de nouvelles aventures !!
 
Nous avons enfin pu récupérer notre casa movíl, on y croyait plus…
Le 22 décembre au soir après 3 jours complets de paperasse pour Ludo, soit 15 jours après l’avoir déposé à Colon…nous pouvons enfin dormir chez nous.
Carthagène est une ville magnifique et nous avons eu largement le temps de la visiter.
Nous sommes resté jusqu’au 25 au soir dans le parking de l’hôtel, noël vite fait bien fait mais les enfants attendaient quand même avec impatience…







puis le 26 on à repris la route mais dans le sens inverse de notre route pour voir le fameux volcan Totumo.
Ce volcan est très insolite, il mesure 17 m de haut et en son cratère un bassin plein d’argile dans lequel on peut s’y baigner, dessous nos pieds 2000 mètres.

 Et bien sûr on a testé…seul Teïki n’a jamais voulu y aller même sous la menace, Manéa et Ludo n’étaient pas très enthousiastes mais sont quand même venus.
Natan était plus motivé que jamais jusqu’au moment ou il a vu les gens noirs d’argile et il a pris peur, il s’est mis à hurler « je veux rentrer au camion de voyage moi !! »,Ludo a réussi à le calmer.
Avec Manéa on s’est jeté, sensation très étrange, difficile de s’enfoncer, j’ai réussi à mettre Natan, mais il était tellement terrifié par les autres peinturlurés jusque sur la tête que j’ai fini par sortir et descendre du volcan pendant que Ludo tentait l’expérience.





 Lorsqu’il est descendu je ne l’avais même pas reconnu…ensuite direction la lagune pour s’y rincer ou des dames nous balançaient de l’eau avec des bassines et nous frottaient frénétiquement malgré notre refus.
Puis rapidement nous avons repris notre route pour Carthagène, passage obligé pour notre itinéraire et ce fut folklo la sortie de la ville, on pensait ne jamais en sortir, entre les marchés, les vendeurs ambulants, les travaux et les bus arrivant de tous sens, de quoi bien pimenter cette journée, puis enfin de l’espace, route spacieuse et plane.







On a roulé tout le reste de la journée puis en fin d’après midi en s’arrêtant à une station pour y passer la nuit, on nous a dirigés vers un parquéadero à l’arrière, en hauteur, à l’écart de la route, seul mais surveillé par un vigile armé qui a passé sa nuit à côté de notre camping car…pas mal !!
Un camionneur super sympa a emmené Ludo chercher de la glace, puis nous a trouvé un mécanicien pour nous purger les freins, il nous l’a même emmené le lendemain matin à 7h et a essayer de nous trouver du gaz, mais sans succès cette fois…juste pour nous rendre service, vraiment cool.

Après notre deuxième journée de route, nous avons préféré nous garer tôt vers 16h avant d’entamer la montagne, toujours dans une station offrant la sécurité pour la nuit.
La vue sur les prémices de la montagne est plutôt belle même si une station  n’est pas fantastique comme bivouac.










Aujourd’hui nous sommes partis tôt pour affronter nos débuts dans la cordillère des Andes et de bonnes montées d’adrénalines furent au programme.
On avait décidé de ne pas s’arrêter à Medéllin mais plus au sud pour la nuit.
Tout d’abord la première partie de la route était sinueuse, assez étroite et n’en finissait pas de grimper mais surtout les nombreux camions doublant dans les côtes et les virages sans aucune visibilité, parfois passant à trois sur une route à deux voies, au petit bonheur la chance…et de la chance ils en ont, en tout cas nous n’avons pas vu d’accident… surprenant et quelque peu stressant.
La route était bien meilleur après, large et la montagne superbe, en plus bien frais, 



















puis la grande descente vers Medellin,35 km …au début tout allait bien toujours inquiets pour nos freins normalement « réparés » puis dans les derniers kilomètres, à nouveau plus de freins, la pédale s’enfonce complètement et l’angoisse continue, se stopper tant bien que mal sur le bas côté sur une route ou il y en a pas, en pleine descente bien sûr au milieu de la circulation…on a dû attendre une demi heure avant de pouvoir continuer vers le centre de Medellin trouver une concession ford pour changer les plaquettes par des pièces d’origine… on ne sait plus quoi faire pour ces freins.
Le centre de Médellin avec notre engin fut folklo…lorsque l’on demandait notre route on nous disait toujours tout droit, toujours tout droit puis après avoir tourné viré et l’on se croyait perdu on nous disait encore tout droit…très bizarre, ici c’est toujours tout droit, même après avoir tourné mille fois…des gentils policiers ont fini par nous guider jusque devant Ford…nous n’étions pas au bout de nos surprises concernant la gentillesse des colombiens.
Un homme nous a conduit chez un pro des freins qui nous a changé le liquide de freins, il a demandé à Ludo  «  lequel ? j’en ai un bon et un autre encore meilleur, plus cher mais résistant davantage à la chaleur … ? »,Ludo a répondu sans hésiter « le meilleur »..
Puis il nous a dit « régalo »  (cadeau) puis a donné à son mécano des plaquettes pas ford mais très bonnes imitations puis à ajouté « régalo » …il nous a juste fait payer la main d’œuvre de son ouvrier, une misère (25 dollars pour 2h)…comme ça…car il voulait nous aider, trouvait génial notre voyage et que l’on vienne en Colombie.
Il a même envoyé un de ses employé m’accompagner avec sa 4X4 pour que je puisse faire des courses car je cherchais une tienda aux alentours…nous n’en revenions pas.
Vraiment nous ne sommes qu’a la moitié de la traversée de la Colombie mais ils nous ont déjà conquit par leur incroyable sympathie !!!
Nous avons dormi dans une station, un peu bruyant mais dés le lendemain matin nous avons pu laisser le camping car en sécurité pour visiter Medellín, ce n’était pas vraiment au programme mais puisque nous y étions on s’est dit que ce serai dommage de ne pas aller y faire un tour…on ne reviendrai sûrement jamais ici.
Nous avons donc visité la place Botero puis le musée…













L’artiste Botero accorde une place très importante aux « rondeurs » qu’il trouve sensuels et même ses objets, sont  «gros ».
Puis nous avons flâné dans les rues de Medellín toute la matinée, très populaires ou nous n’avons croisé aucun touriste,


ce qui est drole les "llamadas"des gens ont plusieurs portables sur eux accrochés à leur jeans ou tee shirt et les gens ayant besoin de passer un appel sont au bout du fil...enfin des deux fils,un virtuel et l'autre pas virtuel,lui !!





puis la foule très importante et un peu oppressante à fini par nous faire fuir.
Nous sommes retournés à notre camion puis avons continué notre route vers le sud, et avons pu tester nos freins quelque peu inquiets…les montagnes que nous avons gravi puis les longues très longues descentes nous ont prouvé que nous avions ENFIN DES FREINS !!!
Quel soulagement !



Nous avons roulé un moment et avons trouvé avant la nuit un lieu « séguro », pour dormir face aux montagnes… on est en Colombie quand même…on ne bivouaque pas !
Nous sommes partis tôt en direction de Calí ,un peu de montagnes puis une longue route dans une vallée nous permettant de bien rouler, nous voulions nous arrêter dans un endroit sympa mais la direction donné par des gens ne nous a pas permis de trouver, puis finalement nous étions bien trop loin de la destination alors on a dormi dans « parquéadero »pour camions, à Tolùa , très laid…mais tranquille,alors que la route etait splendide...dommage pour le parking.

















Sur la route les militaires sont très présents et nous font un signe avec le pouce levé pour dire que l’on peut passer en toute sécurité.
Puis de nouveau la route le matin tôt vers Popayan, un peu de vallée, un peu de montagne puis de nouveau un « parquéadero »pas terrible mais proche du centre ville à pied que nous avons visiter.
Petite ville tout de blanc vêtu, seule les églises sont colorées et en ce dernier jour de l’année le centre est très animés, un marchés et pleins de vendeurs ambulants de brochettes, d’encens et d’herbes, particularités du 31 décembre apparemment.




















Nous n’avons pas fait la fête, nous nous sommes couchés tôt car le lendemain nous voulions partir tôt et affronter une zone soi disant « dangereuse »ou il ne faut surtout pas s’arrêter pendant 6 heures de route car des farcs seraient cachés dans les bois…et ou de nombreux militaires surveillent cette partie de route.
Nous sommes partis avant 7h, beaucoup de montées, descentes et virages et une route pas toujours très bonne, parfois en terre, mais un beau paysage, par contre aucun militaire, on ne savait pas si cela devait être rassurant ou non, car on nous avait prévenu de la présence très importante des militaires dans cette zone, tout les kilomètres…et, personne.
Ensuite une vallée avec un paysage très différent, des calebassiers et des cactus comme dans le désert de la baja california, puis s’en est suivi de très hautes montagne à franchir, ou l’on se sentait vraiment petits, aussi petit qu’en plein milieu de l’océan …la même impression de vulnérabilité…mais d’une beauté ces montagnes de la cordillère des Andes !!


























Puis bien sûr arrivés au sommet, les longues  descentes, très très longues descentes et sans freins cela aurait été impossible… mais ils tiennent bon, le camion freine bien, pas de signes de faiblesse, on est rassuré.
On arrive après 7h de route de montagne, on est maintenant à 3000 mètres d’altitude,on se gare dans un parc, vraiment beau, un peu frais et Natan est fou de joie, pleins de jeux pour enfant tout en bois au milieu des montagne et face au volcan à quelques kilomètres de Pasto.









Mais nous sommes le 1er janvier et pas mal de monde s’y promène et là s’ensuit une après midi mouvementée et vraiment insolite…les colombiens sont très impressionné par notre casa movíl et chaque famille passant devant le camping car nous demande de visiter,ils nous posent mille questions sur notre voyage et prennent des photos…et ce jusqu’au soir.
Parfois une famille me pose des questions d’où l’on vient, depuis combien de temps dure notre voyage…etc..et je me retrouve avec un véritable auditoire devant moi, les gens s’arrêtant pour m’écouter et pareil pour Ludo, toute la journée on répète la même chose, mais les colombiens sont tellement intéressés, et d’une sympathie incroyable ,on ne peut leur refuser une visite …une soixantaine de personnes ce jour là ont visité le camion et nous ont pris en photo, certains nous disent même de faire un film ou d’écrire un livre sur cette aventure et on a beau leur dire que beaucoup font ce genre de voyage, ils nous disent « non, non ce que vous faites est vraiment extraordinaires.. ».
 Natan fait un carton encore une fois, chaque membre de chaque famille veut poser avec lui…à la fin il en a marre, et comme tout le monde « flashe » sur ces grands yeux bleus, il se les cache.
A la fin de la journée on est épuisé par la route et par cette après midi de palabres, mais les colombiens sont de loin les plus sympathiques depuis le début de notre voyage.
On pense rester ici 2 jours, puis on nous parle du carnaval incroyable de Pasto .
On teste les débuts de carnaval, une super ambiance, on va se manger le plat traditionnel de la Colombie « la cuy » (se prononce  «  la couille » hé oui !!) une idée de moi…bon ,on déconseille, vraiment pas terrible ,on a mangé tant bien que mal « nos couilles »enfin cuyes…ces animaux qu’on ne reconnaissait pas, vu qu’ils sont rôtis…mais une tête dans mon assiettes nous a laissé perplexe…
on s’est forcé, puis on en a laissé pas mal, pourtant on est pas du genre …et on a pas su tout de suite mais en fait on a mangé du cochon d’inde !
Ici les colombiens raffolent et n’en laisse pas une miette.
Le véritable défilé est dans 3 jours, puis on se décide le lendemain à poursuivre notre descente vers l’Equateur mais le temps de réparer les roues du camion il est déjà trop tard pour rouler on retourne donc au parc puis on se dit qu’a une journée prés ce serai dommage de louper le « vrai carnaval »dont tout le monde parle…alors on reste.
Jour j du carnaval on descend à Pasto en bus, on laisse le cc au calme au parc, les gardiens sont adorables, il est en sécurité.
On n’a pas regretté !
On a passé une journée super, ici pendant le carnaval les jeunes, les vieillards, tous  s’achètent des bombes de mousses, du talc et on s’en balance dessus, c’est le rituel et personne n’y échappe…les gamins ont vite fait de s’en acheter et nous aussi, pour répliquer, sinon c’est pas drôle… et on ressort dans un état épouvantable.
























Partout des vendeurs de lunettes, ponchos et chapeaux, en fait on a compris après notre premier jour, c’est pour se protéger …on avait vu les prémices du carnaval, on s’était équipé, et heureusement !!
Une ambiance délirante, une foule gigantesque dans les rues devenant rapidement blanche de talc et de bombe, les enfants se sont éclatés et les défilés d’immenses chars colorés étaient vraiment magnifiques.
On a passé une journée inoubliable au milieu de la foule colombienne, des gens incroyablement gais, sympas et une ambiance chaleureuse et bon enfant.
















































Si on déconseille « les cuyes » on conseille le carnaval de Pasto.
Aujourd’hui après 6 jours passés on part enfin…on n’assistera pas à la journée de la « cuy »à Pasto.
En espérant que cela ne nous porte pas la poisse !!




Ipiales
Le sanctuaire d’Ipiales est surprenant car édifié au dessus d’une rivière entre deux falaises.
La vierge serait apparut ici même dans les airs au dessus de cette rivière en 1754 d’où la décision d’y bâtir  cette chapelle d’inspiration gothique.
Nous descendons donc la petite rue piétonne menant au sanctuaire, ornée  de plaques des défunts.






Ici c’est un peu le Lourde de la Colombie, beaucoup de monde et des vendeurs de bondieuserie.
Ce sanctuaire est vraiment… divin, si je puis dire…une cérémonie se déroule à l’intérieur car nous sommes venus un jour saint apparemment, sans le vouloir bien sûr, mais l’on peut y apercevoir de magnifiques peintures, sculptures et vitraux qui parent cette église.





























On prend quelques photos pour immortaliser cette visite, puis remontons tranquillement cette petite rue bien animée.
Nous quittons Ipiales afin de nous trouver une station pour la nuit, on passe dans de jolies rues décorées de peinture murales et pendant que je prends des photos Ludo conduit, et en serrant d’un peu trop prés un camion, éclate son rétroviseur…on se gare, Ludo descend voir le gars pas du tout énervé, il lui dit de ne pas s’inquiéter, il téléphone a son patron tout en disant « tranquillo…tranquillo.. »je suis un peu inquiète…combien cela va nous couter, la veille de sortir du pays… après une demi heure, verdict 10 000 pesos…bon que 20 €, on s’en sort bien !!









On poursuit notre recherche d’une station, on se retrouve  dans la dernière ville frontalière à se faufiler dans des rues étroites en guettant les côtés du camion qui passent limite entre les voitures garées et celles circulant en sens inverse…les villes sont un cauchemar avec cette engin …on trouve enfin la sortie et une station avec une belle vue mais le gérant nous conseille  d’aller dans un « parqueadero » pour plus de sécurité, on se résigne donc a la nuit pour aller quelques mètres plus loin dans un parquéadero, affreux, mais il fait nuit et demain le départ matinal…pour moins de 2 dollars, on est gardé, on peut dormir tranquille et bien moins bruyant que la station finalement.
Voilà nos dernières minutes en Colombie, on est vraiment tout proche de la frontière.
On en retiendra un pays montagneux magnifique et des gens adorables, curieux de rencontrer et discuter avec des étrangers, ou l’on ne s’est absolument jamais senti en insécurité et un merveilleux moment partagé avec les Colombiens au carnaval de Pasto.
Maintenant la paperasse de la frontière !