MEXIQUE Le Continent

Levés à l'aube,on fait de l'essence à moins de 200 métres de notre parking...
Puis une longue route nous attends pour parvenir à Mazatlan.
Des champs de maïs à perte de vue,des arbres à fleurs jaune,cela fait du bien de voir un peu de verdure aprés le desert.

On arrive vers 14h à Mazatlan,on s'arrête pour manger et puis non trop cher,on boit un coup,des mexicains super sympas nous souhaitent la bienvenue et discutent un peu avec nous,puis nous parle d'un RV park super,ils nous donnent un plan,la direction  puis nous voilà reparti à la recherche du fameux camping.
Les mexicains sont vraiment des gens sympas,serviables et nous souhaitent toujours la bienvenue dans leur pays.
On a facilement trouvé pour une fois,et vraiment bien ,toute les commodités,face à la mer,la plage juste en bas,une piscine pour les gamins...top!!






Même une vague sur une plage à 100m,que nous sommes allés tester dés le lendemain.
Nous sommes restés un peu,tranquille...on voyait même les dauphins sauter derrière la piscine,super!
Et puis l'envie de reprendre la route ...départ pour le Nayarit à playa de los cocos,pas mal de route...mais elle se fait de plus en plus verdoyante,on passe simultanément des champs de calebassiers aux champs de manguiers et plus l'on roule plus la végétation se fait dense,cela nous rafraîchit un peu et nous fait le plus grand bien...on revit!





On passe des villages ou certains indiens portent des costumes traditionnels magnifiques que je n'oserai pas prendre en photo,par pudeur.
Nous arrivons à playa de los cocos,et bien sûr nous passons devant le camping sans le voir...on est les specialistes,on roule,on roule,on revient sur nos pas et l'on en a marre...et enfin nous le trouvons.
Rien d'extraordinaire mais on aime bien,dans un jardin de gens,avec de la pelouse verte eau,électricité, face à la mer,pas cher, avec même une connexion internet rapide..et beaucoup de végétation aux alentour,cela nous change beaucoup des derniers temps,en plus il pleut donc assez frais.

Une bonne nuit...
En sortant du camping,ludo se prend un cocotier et arrache l’arriére du camping car…super!!
Aujourd'hui visite d'une réserve de crocodile,les enfants sont super motivés,a quelques kilomètres de notre camping,la route est belle,des noix de cajou rouges,jaunes,pleins de petits arbres qui croulent sous d’énormes fruits vert ,des manguiers toujours,quelle végétation abondante!
La réserve est sympa,beaucoup de moustiques qui ont plus faim que les crocodiles,et tant mieux car un simple grillage nous protège de leurs énormes gueule,un panneau à l'entrée nous suggère de bien faire attention aux enfants,et leurs mains qu'ils peuvent aisément passer à travers.









Natan n'a pas du tout peur des crocodiles mais hurle au moment ou il voit et surtout entend les perroquets...les crocodiles...même pas peur!!!
Petite visite sympa,on va faire un tour du côté du village,sur le plage ou il y a un spot de surf mais pas de vagues...dommage,le peu de vague qu’il y a laisse supposer une superbe vague,mais pas de houle de prévu toute la semaine...on ne l'attendra pas.


On retourne à notre camping bien tranquille car départ demain,ludo en profite pour faire de la résine et réparer le camping car,et nous fait une belle réparation.

Aujourd’hui on décide d’aller à Sayulita.
On arrive dans un petit village touristique mais vraiment pas désagréable,je dirais même très agréable.








Nous sommes même content,on voit des touristes,les premiers depuis le début…
Là encore un spot de surf…mais pas de vagues,décidément…une mini vague que nous testons quand même…dans les cailloux.
Le camping est assez cher mais sur la plage,sous les arbres,face à la mer,très agréable.

Le soir petite balade dans le village,cerveza,tacos,musiciens dans la rue…super!!




Aujourd’hui,on est parti tard de Sayulita, pour aller en direction de Barra de Navidad,puis comme il était tard on s’est dit que non,on irai voir la pointe mita à 15km puis on irai à Puerto Vallarta,comme impossible de se garer à la pointe Mita,car trop d’hotel,et Ludo en reculant s’est (encore)pris un mur sur sa réparation de la veille,il était pas super humeur pour rester là,alors direction Puerto Vallarta,mais la route étant blindée de ‘topes’,mini dos d’ânes par 3 ou5 tous les 100m,n’a pas aidé pour le rendre de bonne humeur…finalement on s’est dit qu’on allait direct à Barra de Navidad à 5h de route (250km)…après avoir passé puerto V et des centaines de ‘topes’qui n’arrangeaient en rien l’humeur de Ludo,nous attendions toujours de voir une station essence (alors que nous en avions laissé passé un certain nombre..)alors que nous avions déjà entamé la route dans la verdure,nous avons décidé de nous arrêté pour demander à des locaux s’il y avait une station plus loin…il nous on dit non,la prochaine à 2h de route…
On ne voulait pas tenter le diable…alors demi tour vers Puerto V et a nouveau la ‘ centaine de topes’…hummm,premiere station on fait le plein,on demande à la pompiste s’il elle connait un rv camp,elle nous fait un plan,super sympa,nous explique bien et au moment de repartir…grosse hernie sur la roue avant…bon,changer la roue rapidement,la pompiste nous indique un endroit ou changer la roue un peu plus loin…on a vite trouvé,les 3 gars en deux temps,trois mouvements nous on enlevé l’hernie je ne sais comment et remis la roue pour 150 pesos(6euros),et nous voilà reparti pour chercher le rv camp,avec le super plan,on a trouvé rapidement,super cher,mais bon,les enfants sont contents il ya une  piscine,bienvenue il faut le dire..car il fait chaud nous sommes tous allés nous « refroidir »un peu,avant d’aller se manger dans une rue très populaire,des supers bons tacos,bien local comme on aime!!
Finalement une bonne fin de journée !!
Levé tôt,cette fois ci on y va …à barra de navidad mais on voudrai d’abord s’arrêter a la manzanilla,un endroit ou ludo est venu il y a quinze ans,ou il y avait pleins de crocodiles dans la nature.
Effectivement des crocodiles,il y en a beaucoup dans la lagunes,mais maintenant la zone est protégée par un grillage et ce n’est pas plus mal car ils sont énormes,on reste un moment à les regarder puis on va se baigner,les enfants font du morey après quelques hésitations car la lagune se jette dans la mer non loin de là mais les mexicains en grand nombre dans l’eau finissent par les convaincre…et nous aussi!!
Petit village très sympa et déjà il faut partir pour trouver un camping pour la nuit à Barra de navidad,heureusement assez proche.








On trouve assez vite le RV park,tenu par un vieil  américain sympa,de l’eau ,de électricité,vidange et même une piscine,des arbres…sympa.

Le lendemain on décide de retourner à la Manzanilla qui nous a bien plu,mais un problème de “ je ne sais quoi”nous empêche de monter les côtes,enfin on les monte mais avec grande difficulté,on y arrive,mais cela nous turlupine.
On passe quand même une bonne journée mais on part assez tôt au cas ou…pour retourner au camping de barra de Navidad, il y a pas mal de montées et vraiment on rame,le camion a bien du mal a grimper…le lendemain c’est dimanche et on décide de ne pas bouger en attendant lundi pour aller chez un mécanicien.
J’ai l’impression que c’est le pot échappement mais je me fait envoyer balader par Ludo qui me dit que je n’y connais rien a rien en mécanique…alors…ok!!
Le lendemain on  décide d’aller visiter Barra de navidad à pied,Teïki est malade comme un chien,on le laisse tranquille et on va marcher un peu.








On part vers le petit port,petit village bien sympathique et en hiver il doit sûrement y avoir des touristes  vu les boutiques et restaurants,mais là pas grand monde à part les locaux.
Apparemment il y a aussi une psychose au Mexique,la peur des narcotrafiquants,des bandidos et du coup beaucoup,beaucoup moins de touristes qu’avant.
On se fait une bonne balade à pied,pendant deux heures on marche avec Natan dans les bras,on est èpuisé…lui,non!!
Dés la première heure on se pointe chez le mécano,il passe la matinée sur le camping car,démonte tout,il dit que tout va bien maintenant.Ensuite on va juste en face changer les plaquettes de freins et changer une roue.






Puis on retourne au rv park,mais on a pas l’impression que le probléme est réglé.
Lendemain on  part et dés la premiére montée on voit effectivement que le probléme n’est pas réglé…le camion rame toujours autant,on décide de s’arrêter dans la premiére station service sur la route,là un homme nous dit qu’il connait un bon mécanicien et nous dit de le suivre,qu’il n’y a pas de montée…et nous voilà sur la route vers Santiago de manzanillo.
“T’es sûr que c’est pas le pot d’échappement…parce que…”
“mais non,t’y connais rien…blablabla…”


Bref,on arrive sous des trombes d’eau chez le mécano super sympa,qui à l’air très professionnel,il nous dit que pour l’instant il ne peut pas,seulement en milieu d’aprés midi il pourra s’occuper de nous,il  change certaines choses qui méritaient vraiment d’être changé,moi je me promène en ville avec Manéa, je trouve du tissu pour mes rideaux…tranquille!!
Puis en fin d’aprés midi le mécano nous dit qu’il doit sûrement y avoir un problème de pot d’échappement et qu’il faudrait le lendemain aller voir le spécialiste à quelques rues d’ici..
Tiens,tien le pot….
On part au bord de mer, tout prés, puis on va dormir dans une station “pemex”.

Lendemain,on va chez le spécialiste  qui nous dit qu’il y a un probléme de catalyseur,qu’il faut couper je ne sais quoi, ressouder et que tout ira bien après…on lui fait confiance, on passe la matinée dans la rue, assis sur le trottoir d’une rue poussiéreuse et Natan, pieds nus, les mains dans la poussière joue comme il peut…il s’immunise…
Une dame qui vend des tacos vient donner généreusement un tacos pour “el niño”, cela me touche beaucoup.

Ludo, lui, est parti chercher des roues avec le “réparateur de pneu” soi disant pour 1h,mais cela fait maintenant 3 heures qu’il est parti…et le gars a presque fini de ressouder le pot, on commence vraiment a se demander ce qu’il fait…il est parti avec toutes les cartes bleues, de l’argent…”il s’est fait enlever ou quoi demande Manéa?!!”
Il arrive enfin au moment ou le pot est fini d’être ressoudé…puis direction le coin de la rue  pour changer deux roues contre des roues d’occasions…


encore 2 bonnes heures et enfin nous partons vers le bord de mer, on part vers une plage ou soi disant il y a un camping…mais non, on se baigne enfin, après ses quatre derniers jours ou l’on est passé de mécanos en mécanos, puis on retourne dormir dans une station service pemex, bien mieux que la précédente.
Lendemain, souci de pneu à nouveau, d’autres…décidément…on en a un peu marre…on s’arrête dans une “llantera” pour acheter à nouveau deux pneus d’occasion, on les fait changer et on reprend enfin la route pour le Michoacán.
La côte du Michoacán et l’état de Guerrero est fortement déconseillée pour cause de « bandidos » mais j’ai bien envie de voir les spots que Ludo a vu 15 ans auparavant…alors c’est parti !!!


On arrive au panneau indiquant « état du Michoacán »,on s’arrête à la première station service pour faire de l’essence,  Ludo regarde les pneus, et il y a un nouveau souci…les pneus sont trop larges et se touchent, frottent également  sur le rebord en fer et ils risquent d’un moment à l’autre de crever…comme d’habitude dans notre malheur on a de la chance, il y a un garage  juste à côté de la station et l’on rachète deux pneus d’occasion en très bon état, de la bonne dimension et on repart, on décide de passer la nuit à La Ticla, endroit  ou l’on voulait s’arrêter mais pas dormir car Ludo avait trouvé cet endroit très, très louche ,enfin les gens bizarres…bref, pas trop le choix c’est la fin d’après midi on ne peut pas continuer.
L’endroit a bien changé car quelques surfeurs (on en a vu 6,pas vraiment du tourisme de masse)viennent ici profiter du spot, mais toujours très authentique, peu d’infrastructures, des indiens occupent ce village, impossible de prendre des photos des gens, personnes ne veut, mais le coin est super, plage, rivière ,un bon spot de surf, on campe sur la plage à côté d’une grande cabane en tôle qui fait office de maison, bar  appartenant à un couple de gens âgés.











 En fait selon l’endroit où l’on campe sur la plage on doit payer à l’une ou l’autre cabane en tôle.
On est resté 2 jours tranquilles, à surfer, j’ai trouvé pleins de graines sur la plage..le pied !
On est parti ce matin vers Rio Nexpa, et comme pour nous rassurer un surfeur nous a dit de faire attention aux bandidos, effectivement cette route aurai mauvaise réputation car certaines voitures se font stopper par des bandidos , pistolet sur la tempe et volent tout, carte bleue, argent, parfois avec violence…sympathique !!
De plus la route n’est pas mauvaise, mais n’est qu’une succession de virages, de montées et de descentes dans une forêt verdoyante… A chaque sommets de collines on apercevait la côte s’étendant sur des dizaines de kilomètres  de plages de sable et de roches absolument vierge…belle malgré ce temps maussade et cette mer agitée.
4 heures pour faire…80 km, avec bien sûr un problème de plaquettes de freins qui fumaient à chaque descente et devions de temps en temps nous arrêter pour les faire refroidir, sous un temps gris et menaçant, parfois pluvieux. 






On a croisé quelques voiture de militaires qui étaient  absolument effrayants, cagoulés, gilets pare balle, un militaire de chaque côté en poste avec un fusil…prêt à tirer...les premiers que l’on ai vu, autant équipés.
Rio Nexpa est plus évolué que La Ticla, plus de cabinas pour accueillir les très nombreux surfeurs l’hiver, restaurants sur la plage…cela reste quand même très sommaire et assez vétuste.
Ludo ne reconnait pas l’endroit dû à la montée des eaux, elle a  détruit certains restaurant mais la plage en ai également plus étroite et plus de pointe comme autrefois…impressionnant la montée des eaux !
On campe à l’extrémité sud, la mer est chocolat, un courant fort emportent les surfeurs très rapidement et certains peine à sortir…c’est sûr, je n’irai pas à l’eau !!
Je fais la lessive avec les enfants et après avoir fini une tonne de linge, les enfants se battent avec l’eau et s’aperçoivent que l’eau du robinet est salée…super !!
Obligés de tout rincer avec des jerricans d’eau douce remplis au resto.
En fait on paye le campement, mais l’eau des douches, du robinet est salée tout comme dans les cabinas qu’ils louent…sympa !







 
Le soir un spectacle de feu rien que pour nous d'un jeune campeur super sympa"Ruben".

Cette nuit là des trombes d’eau s’abattent sur Rio nexpa et je ne ferme pas l’œil de la nuit, la rivière est très proche et la mer aussi, un van un peu plus loin de nous à la moitié de ses roues sous l’eau,  je suis pas tranquille, on est sur une pointe entre la mer et une grande rivière toute proche…mauvaise nuit.
On restera 3 nuits, Natan se fera une copine italiano americaine , moi je discute avec la maman en anglais, elle vit ici , son mari loue des maisons aux touristes ,de moins en moins nombreux, dû à la peur que suscitent les narcos trafiquants (aimerai bien quitter le Mexique d’après ce que j’ai compris..)et me raconte quelques histoires sordides sur les mexicains et notre route prochaine, des fusillades entre narcos et des nombreux bandidos sévissant sur la route et que notre descente vers le sud  ce serai plus dangereux encore…très réconfortant tout ça !
Lendemain avant le départ, Ludo fait un bref surf avant de partir, courant toujours fort et mer toujours marron…même la vague à changé avec la montée des eaux, ce n’est plus la superbe vague mythique, claire…peut être un question de saison également..
On reprend la route on fait un stop à la fameuse ville ou des fusillades éclatent entre narcos…pour retirer de l’argent, courses et essence, bien sûr rien n’ai venu nous perturber…et tant mieux, cela n’arrive pas tout les jours non plus !
On s’arrête à Ixtapa, sans grand intérêt , tout pour les touristes mais sans touristes…on se baigne, on fait un surf sur une plage tranquille…d’un côté la réserve naturelle des crocodiles et de l’autre la plage et une fois sur le spot de surf on voit la rivière  se déverser à une centaine de mètres…j’essaye de ne pas y penser, et une fois sorti de l’eau Ludo demande à un petit jeune s’il y a des crocodiles… « oui mais ils ne font que passer, ce sont surtout les requins qu'il faut se mefier… ».
Un camping est juste a côté, mais les prix trop élevés, on a de moins en moins l’habitude de payer pour un camping, alors on se dirige vers la marina, on demande au gardien si on peut s’y garer, il nous dit que oui, mais en fait á 19h plus de gardien…comme il y  a des hôtels  gardés tout autour, on reste lá.
Seul un clochard un peu lourd vient nous voir toute les 5 minutes pour nous dire « miro »,en fait qu’il surveille notre camping car…ce qui fait beaucoup rire Manéa… «  miro »..puis «  miro »  il nous saoule un peu avec son miro…

Aujourd’hui encore pas mal de route pour atteindre Acapulco, changement total…

on arrive en fin d’après midi, ici tout est conçu pour les gens aimant faire fête, c’est pas très beau, hôtels de luxe, buildings face à la plage et l’immense baie, restaurants, boutiques pour tout les genres, discothèques, fast food, bars…




si on fait halte ici c’est pour aller voir les fameux plongeurs de la mort, mais déjà la nuit tombe et il faut trouver une station service, le problème c’est que tout est grand ici, sauf les stations…on fini par en trouver une en pleine nuit après la traversée du bidon ville ,une spacieuse gardée par un policier armé.
Pour la journée on s’est garé sur le boulevard principal à côté d’un hôtel , puis on a pris un taxi, une coccinelle, quasiment tout les taxis sont des coccinelles, il y en des plus grands mais nous on voulait absolument prendre une coccinelle, alors on s’est serré comme des sardines puis sommes allé à la Quebrada voir les plongeurs de la morts, comme il était trop tôt nous avons fait un petit tour prés de l’église et du marché, mangé un tacos puis sommes retourné voir les plongeurs.
Les plongeurs , parfois très jeune font un petit rituel, signes de croix et plongent d’une vingtaine de mètres dans un trou ou le ressac est plus dangereux que le plongeons lui-même  ,le dernier est bien sûr le plus impressionnant puisqu’il effectue un plongeons de 35 mètres avec un long rituel de prière avec la vierge placée sur la falaise proche du promontoire, de signe de croix puis « le » saut, parfait bien sûr…






Nous avons repris une coccinelle pour rejoindre notre camion et avons décidé d’aller dormir à quelques kilomètres de la cohue de la ville, mais impossible de trouver la station que nous indiquait notre GPS et ce petit village à l’écart de la grande Acapulco ne nous a pas inspiré confiance, des regards pesants nous ont finalement ramené à la grande station service de la veille.. de nuit encore une fois…on était content de la retrouver et de pouvoir dormir en sécurité.
Nous sommes parti très tôt ce matin pour rejoindre Puerto escondido, le début de la route était  plus qu’accidentée, des trous énormes sur la chaussée,l'envers du décors...

puis tout est redevenu normal, seulement des « topes » encore et toujours dans des endroits vraiment incongrus.






Plusieurs heures de route pour arriver à Puerto escondido, on passe devant un camping puis directement on va vers la mer á playa Zicatela voir la « fameuse vague ».
Les vagues sont grosses, tubulaires, et d’une rapidité incroyable, une compétition s’y déroule, et l’on assiste à un sacré spectacle ,ébahit.














Puis il faut se résigner à aller se garer dans un lieu « seguro »pour la nuit, on cherche le camping et comme d’habitude, il a disparu…(on est les spécialistes)pourtant on est sûre de l’avoir vu, on décide finalement d’aller dans une station service.
Le lendemain on fait un saut sur la playa Zicatela, les vagues ont bien baissé mais sont encore bien tendues, on préfère aller surfer dans un endroit plus cool pour nous, la Punta, super sympa pour les gamins mais on s’amuse quand même, vagues un peu petites mais c’est bien plus tranquille que la cohue de surfeurs ,de boutiques, de restos et de surfshops.



On reste quelques jours, on fini par aller surfer a playa Zicatela après quelques appréhensions mais la houle ayant pas mal baissée, on y va…ce soir la on décide d’aller se garer un peu plus loin pour boire notre cerveza  tranquille, et Ludo en reculant accroche un lampadaire et le couvercle tombe et se brise mais il fonctionne toujours…bref, nous sommes un peu embêté même si sur l’avenue il y manque les trois quart des couvercles sur les lampadaires…puis á la nuit on repart dans notre fameuses station.
Des le matin on revient á la plage, on prends quelques photos de l’immense plage 









on se gare á notre place habituelle et au moment de vouloir bouger vers la punta que les enfants réclament, impossible de démarrer le moteur, on est bloqué là, on attend toute la journée qu’un soi disant mécano vienne…en vain.
 En début de soirée un homme vient nous voir, un policier en civile, et nous parle du lampadaire cassé la veille, et nous réclame 3000 pesos (180€)tout de suite ,il n’en parlerai pas à la police et nous n’aurions pas d’ennuis sinon on risquait d’avoir de très gros ennuis, amende, prison, etc…il reste une heure, on refuse de payer, c’est de la corruption, il veut se les mettre dans la poche on en est sûr, on lui dit que l’on a pas une telle somme sur nous, il veut nos passeports on refuse…finalement on lui dit de revenir le lendemain, il accepte, après milles palabres prend une photo de notre plaque d’immatriculation et s’en va…on est énervé par son attitude (pleins de cocaïne à l’évidence) et ses propos.
On est bloqué, on passe donc la nuit sur le parking de la playa Zicatela, très bruyant, des taxis, des mobylettes, des jeunes imbibés d’alcool, des skateurs en pleins milieu de la nuits et avant l’aube, des surfeurs qui waxent leurs planches …
Ludo fini par trouver un super bon mécanicien et avant midi nous tracte avec son 4X4 devant son garage.
Par acquis de conscience on décide de redescendre a la plage au rendez vous fixé par le flic, on prend quand même les 3000 pesos au cas ou mais on ne compte pas les lui donner.
Puis on attend, on parle de notre histoire à un monsieur que l’on voit chaque jour et gérant un petit restaurant, il nous dit de ne surtout rien donner que c’est de la corruption et a cause de personne comme lui le Mexique va mal…le flic arrive on discute avec lui, le restaurateur s’en mêle lui parle en espagnol ,on comprend la moitié, il n’est pas content, puis le flic s’énerve, nous montre sa carte ,téléphone et en deux minutes deux voiture de police avec une dizaine de flics nous encerclent, armés jusqu’au dent, et le flic en question nous dit « je vous avais prévenu, maintenant c’est 6000 pesos ou c’est la prison, immédiatement…on est pas fiers…tout le monde nous regarde, on passe pas inaperçu…ils nous escortent tous au distributeur pour retirer de l’argent toujours encerclé par les flics armés, mais le distributeur ne veut rien savoir et nous refuse le retrait et nous nous retrouvons avec les gamins dans la voiture de flic tels des criminels , la deuxième voiture  nous suivant vers un autre distributeur…on retire l’argent, je réclame une facture, il nous écris sur un morceau de papier á carreaux « une soi disant facture »,on exige une vraie facture mais les policiers disent que cela suffit,ils repartent (ouf) et nous de notre côté, dégoutés mais soulagés de ne plus être avec eux…quelle histoire !!




On parle de notre péripétie à notre mécanicien ,en fait le gérant du garage, un homme cultivé et vraiment sympa, un grand monsieur, il est horripilé ,il nous dit que c’est bel et bien de la corruption et qu’il a déjà envoyé  5 policiers fédéraux en prison, et nous suggère de porter plainte que l’on ne peut pas laisser faire cela…on réfléchit, on est pas très « chaud »,on a peur de représailles, puis au bout de deux jours c’est décidé Ludo part avec lui voir son chef qui n’a bien sûr jamais entendu parler de lampadaire et n’a jamais vu l’argent…notre camion est réparé et le grand monsieur nous envoie à « l’abri »dans un camping à 15 km de Puerto escondido, proche d’une mangrove, en retrait…







on y est bien et on se sent en sécurité, on y reste deux jours mais des amis arrivant au Salvador dans peu de temps, nous décidons de reprendre la route vers le sud, le mécano a quelques échos du "corrompu" et nous dit c'est lui désormais qui a peur,  des gros ennuis l'attendent et que d’ores et déjà il lui envoie des dizaines de sms pour s’excuser, il nous les fait voir et nous demande d'attendre pour être remboursé...mais on ne peut malheureusement plus attendre… nous reprenons notre descente vers le Chiapas…      
Le moteur fonctionne bien on est content, on roule quelques heures puis il nous faut trouver une station pour la nuit, on décide de s’arrêter à Huantepec, puis on continue un peu pour être à l’ecart de la ville, mais toujours pas de station…on continue encore la nuit ne va pas tarder et là un bruit énorme nous fait pâlir, on s’arrête, je descend et je vois que c’est le pneu qui est en train de s’arracher…on est dégouté, on en à marre de ses pneus,  moteur... heureusement une station service est proche on continue tout doucement…on est samedi il est 18h, on se dit que l’on va devoir rester bloquer dans une station pendant 2 jours…le gardien nous dit qu’il y a une « llantera »á 200m, mais peut être déjà fermée.
On tente, effectivement c’est bel et bien fermé, on roule 100m de plus et l’on en voit une deuxième, exceptionnellement ouverte car l’employé attend son patron, il accepte de nous changer la roue, après réflexion on achète deux pneus neufs qu’il nous monte …á chaque fois dans nos galères on a un peu de chance…on part à une autre station un peu plus loin encore plus grande et bien mieux, un emplacement à l’écart de la route, on est bien content de pouvoir reprendre la route dés le lendemain.
Un peu plus tard un petit van se gare á côté de nous, les premiers voyageurs que nous rencontrons depuis le début de notre voyage…ils viennent d’Ushuaïa et on eu 38 pannes depuis le début de leur voyage et sont pourtant là…cela nous redonne un peu d’espoir, en même temps on se dit… « c’est pas fini !!! »
5h du matin sur la route …qui longe sur plusieurs dizaines de  km des éoliennes puis la route commence a se faire montagneuse nous arrivons dans l’état du Chiapas , la route est de plus en plus belle dans tout les sens du terme, pas de trous et une superbe végétation, puis de grandes étendue de pelouse et de pins,








il fait frais,on fait un stop à la Capitale,Natan se fait embrasser par une dame,mais cela ne lui plait guére,il hurle puis reprenons la route vers San Cristobal de las casas, on est un peu exaspéré par le GPS qui nous recalcule mille fois la destination, nous envoie je ne sais ou, et après quelques heure de route dans des montées sous des trombes d’eau, nous arrivons enfin, on se faufile dans le centre historique, on se gare prés d’une vieille église, puis allons nous promener.
























San Christobal de las casas,la plus vieille cité espagnole de l’etat du Chiapas (1528) est absolument magnifique, très cosmopolite, on y croise de toute les nationalités, des indiennes tzotziles qui descendent de la montagne pour vendre leur sac et bijoux habillées traditionnellement, parfois de toutes petites filles de 7,8 ans avec leur petit frère dans le dos et des sac remplis d’artisanat..












un festival de l’ambre a lieu, avec des spectacles , vraiment très sympa, un petit marché de l’artisanat ou l’on y trouve de tout a des prix vraiment tentant, ici il faut négocier, et quand on ne sait pas , on apprend vite…c’est le jeu… on a bien envie de monter vers l’église, mais on est a 2140 m d’altitude et il commence a faire froid, alors on remet ça au lendemain.
Natan fait un tabac, « qué lindo »,  « muy precioso », a tout les coins de rue,il se fait même prendre en photo par des mexicaines…
Levé tôt on monte vers la petite église, de la haut un beau panorama de la ville, puis on flâne un peu dans ces jolies ruelles piétonnes ornées d’arcades, de maisons colorées, au style espagnole, de magnifiques églises..cette balade est un vrai régal.





















En milieu de matinée on décide de partir pour Palenqué, la route est toujours aussi splendide, des forêts de pin, des indiennes habillées selon la tradition, de superbes tenues éclatantes de couleur, mais leur vie n’est pas aussi belle que leurs costumes, ici peu on l’eau et l’electricité, 80% d’enfant ne sont pas scolarisé et ils n’ont pas tous accès aux soins, ils vivent dans de petites maisons de bois, des enfants, des grands mères descendent des montagnes en portant du bois sur leur dos ou d’autres charges pénibles, l’hiver le climat est très rude, malgré que ce soi l’été il fait froid et très humide, mais le paysage est sublime…Mais il  y a beaucoup de montées et descentes et nos freins commence a faiblir quand tout a coup…plus de freins, on est contraint de s’arrêter tant bien que mal sur le bas côté, on nous parle d’un mécano 50 metres plus bas, tout doucement on avance jusqu'à lui, ils ne parle que très peu espagnol,un dialecte que l’on a franchement du mal à comprendre, on se retrouve avec 3 jeunes mécanos entre 12 et 15 ans sous le camions qui s’amusent á taper sur les gentes ,font des bruits, rigolent et on se demande ce qu’ils vont nous casser…

on est pas très tranquille, on reste une heure on paye une misère, puis on repart…tout va mieux quand á peine 20 km plus loin á nouveau plus de freins…décidément…on s’arrête chez le « maitre des freins »à Ocosingo, qui nous dit qu’il n’y a rien d’anormal, on repart donc mais sans grande conviction,le temps est passé et l’on se demande si on a bien fait de reprendre la route,il pleut et l’on a l’impression qu’il va faire nuit alors qu’il n’est que 4 heure,il y a un barrage de militaire, une fouille rapide,ils nous parle,nous parle…et le temps passe encore… ils nous déconseillent de continuer la route vers Palenqué, ils pensent que l’on arrivera pas avant la nuit et que la nuit c’est très dangereux car beaucoup de bandidos dans la région,alors on décide de s’arrêter passer la nuit sur un terrain vague en face d’une maison á côté des militaire qui veillent 24h sur 24….on a plus d’eau à boire on envoie Teïki chercher un garafon á la tienda ,mais il n’y a personne…un militaire voit la scéne et vient nous apporter de l’eau et nous vide les trois quart de son garafon dans le notre,en garde juste pour la nuit et ne veut absolument pas qu’on le paye…vraiment sympa !!
Le lendemain, ce sont d’autre militaire, je décide de prendre quelques photos du lieu ou nous avons dormi et essaye (discrètement)de prendre en photo le barrage de militaire avec tout leur attirail toujours impressionnant…mais en deux seconde je me retrouve face á trois militaire qui veulent voir la photo, ils ne veulent absolument pas, ils disent que c’est dangereux pour leur sécurité, je leur fait voir…on ne voit absolument rien, appareil pas super et leur feux font un contre jour…j’suis déçue et eux rassurés…
On repart enfin direction Palenqué, heureusement que nous n’avons pas continué la route, elle est plus que sinueuse,et tourne monte, descend tourne dans la jungle, belle végétation certes mais on est souvent obligé de s’arrêter pour faire refroidir le liquide de freins (Ludo a la technique)puis après une demi heure,trois quart d’heure on a à nouveau des freins…région ou il est fortement recommandé de rouler portes et fenêtres fermés et ne surtout pas s’arrêter, on a pas le choix !!!
Quand on s’arrête dans des pueblos les gens sont sympas, les gamins viennent nous parler et sont très curieux de savoir d’où on vient et voir notre « casa movíl »…puis on reprend la route,un moment des topes(dos d’âne)nous font freiner et trois ou quatre gamins nous disent  « un peso …un peso »ils montent sur les rebords des portes, on peut pas avancer, je cherche un peu de monnaie, puis le leur donne et l’on voit pleins de gamins arriver en criant « un peso….un peso… »,on est un peu bloqué car ils s’accroche au camping car,Manéa est mort de rire, mais on se dit aussi que l’on aura jamais assez de pesos, on leur dit de faire attention qu’ils vont se faire mal mais rien a faire ils tiennent…on est obligé de lever la voix pour qu’ils descendent, cela fait un peu mal au cœur ils sont trop mignons,mais bons... ils finissent par descendre et nous pouvons continuer, sur la route toujours de belles indiennes mais selon les lieux que nous traversons, les costumes sont différents, ici elles sont vêtues de chemisier blancs avec de grande broderies roses ,j’adore les voir habillées ainsi, je voudrai prendre pleins de photos, mais je n’ose pas, elles nous regardent passer et je ne me sens pas de les prendre comme ça…photo volée ,j’essaye parfois mais ce n’est pas une réussite.









La route est meilleure maintenant plus plate, on arrive au parc national, on va au camping le plus proche des ruines, on est les seuls comme d’habitude, il y a des singes hurleurs dans les arbres, même une piscine…les enfants sont ravis…ici il fait très humide et très chaud, pas du tout le même climat .
On se prépare pour « la »visite…enfin un peu d’histoire, les seules ruines du Mexique que l’on verra…et l’on a bien fait…on arrive tôt, les ruines sont encore dans une brume matinale qui donne un petit air mystique.
La zone archéologique s’étend sur 8 km mais le site actuellement dégagé ne représente qu’une petite fraction de la zone, la végétation tropicale a littéralement englouti une des plus grandes cité maya du Mexique datant de 300 à 600 après J-C, inscrit au patrimoine mondiale de l’Unesco.
Le site se trouve en bordure de la jungle au pied des montagnes du Chiapas, un temple sur chaque colline la forêt vierge tout autour.























On termine par le musée qui renferme de nombreux vestige trouvés ici, de magnifiques bijoux en jade et obsidienne, de superbes céramiques dont un dieu du soleil éblouissant, de nombreux encensoirs uniques, dans lesquels les Mayas brulaient du copal et des gouttes de sang pour ce rituel d’éparpillement et le fameux tombeau de Pacal roi qui régna durant prés d’un siècle et qui fit construire la plupart des édifices de Palenque.
Belle journée, on est content de cette visite historique .

Nous repartons en sens inverse car nous n’allons pas sur le Yucatan, des amis arrivent prochainement au salvador alors nous devons nous dépêcher…a nouveau 4h de route sinueuse puis nous nous arrêtons dans une pemex à Ocosingo pour la nuit.
On décide de prendre une petite route peu fréquenté pour rejoindre Comitan, la route s’annonce mauvaise, on est contraint de s’arrêter car des gens entravent la route avec un tronc d’arbre, on se demande…ici, il est déconseillé de prendre des routes non touristiques, et celle-ci ne l’est  vraiment pas…il faut payer une contribution de je ne sais quoi pour passer, on se dit que cette route va peut être nous revenir chère …on continue et plus on roule plus la route est belle, puis magnifique, puis sublime…on est maintenant dans un décor digne des films de hobbits, de magiciens et de fées…des vallons d’herbes vertes éclatante, des forêts de pins sur un ciel bleu  vif, des indiennes habillées avec leurs fameuses toilettes traditionnelles, aux mille couleurs , tirant un ânes chargée de bois, ou a plusieurs lavant le linge sur un lac miroir, des enfants portant du bois, sur des chevaux…un spectacle magnifique, d’un autre temps, on voudrai s’arrêter mais pas de bas côté ,on voudrai rester la pour toujours tellement c’est beau, une ambiance de plénitude nous empare…l’air est frais mais pas froid, un temps splendide , un paysage a couper le souffle…dommage ,notre appareil n'est pas terrible
















on roule ainsi jusqu'à Comitan , les freins commencent á faiblir ,on s’arrête à la première station, puis on attend…on repart vers le centre, petites rues au style coloniales, jolies eglises, on mange quelques tacos dans la rue, bien local, on écris quelques mails sur des ordinateurs qui datent du siècle dernier…puis on repart et stupéfait on se trouve face á l’avenue principale, avec    d’ immenses stations service, des zones commerciales, industrielles, des cybers …on était loin de s’imaginer que derrière cette petite ville au accents coloniaux, on ne peut plus tranquille et à peine à deux heure de la campagne ou les gens vivent reculés de tout, il puisse y avoir autant de modernité.
On en profite tout de même pour faire des courses puis la nuit tombant on trouve aisément une immense station service ou se poser.

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